Et si la patience rendait plus performant ?

Avez-vous remarqué comme nous avons tendance à démarrer l'année ou encore nos projets sur les chapeaux de roues, gonflés à bloc par les objectifs que nous nous sommes fixés pour, plus tard, nous sentir complètement épuisés ?

Nous semblons oublier que l’année compte 12 mois pour nous rendre là où nous le souhaitons. Nous voulons voir hier le fruit des actions que nous poserons demain. Trouvez l’erreur.

Faire des affaires n’est aucunement un sprint, mais plutôt une course de fond. Et tant et aussi longtemps que nous ne remettrons pas la patience au cœur de nos organisations, nous resterons dans une logique de « trouver des solutions rapides aux mauvais problèmes pour avoir des résultats immédiats ». Or, cet état d’esprit, nous le constatons, nous mène droit au mur avec une perte criante de sens au travail et un taux d’épuisement professionnel en croissance.

À l’instar de la nature qui vit des cycles d’activité et de repos, les entrepreneurs et leaders ont tout intérêt à recréer cet effet pour leurs projets et entreprises. Voici 4 étapes à considérer :

  1. L’incubation : c’est la phase où nous nous imprégnons du problème où nous entrons en contact avec ce que nous souhaitons changer et ce que nous voulons faire naître. À cette étape-ci, nous pouvons manquer de clarté, ce qui peut amener beaucoup de confusion et d’inconfort. Elle est toutefois essentielle pour s’assurer que les projets qui émergeront sont opportuns tant pour soi que pour le marché. C’est une phase où, consciemment ou inconsciemment, nous glanons toutes sortes d’informations qui nous provoqueront le « eurêka » de l’intention.
  2. L’intention : après avoir eu un temps introspectif et avoir rassemblé des données pertinentes, l’intention devient plus précise. À cette étape, la raison d’être du projet ou de l’entreprise est énoncée en une phrase relativement courte. Elle servira de guide pour la suite des choses.
  3. La réalisation : l’intention ne prendra vit que lorsqu’une mise en action se fait. L’ensemble des ressources (tangibles et intangibles) est mobilisé pour la réalisation et l’atteinte des objectifs que l’on s’est fixés.
  4. La récolte : il est temps maintenant de savourer les résultats, de ralentir pour regarder en arrière et mettre en exergue les bons coups et parfois les moins bons afin de rentrer dans un processus d’apprentissage continu. Cette récolte pourra aussi nourrir la prochaine étape d’incubation nécessaire à la mise en œuvre des projets suivants.

Vous l’aurez deviné, les phases 1 et 4 sont souvent celles qui sont escamotées pour rester dans la spirale de la productivité coûte que coûte. Alors, je vous pose ces deux questions :

  • Qu’est-ce qui sommeille en vous et pour lequel voudriez-vous vous offrir du temps d’incubation ?
  • Qu’avez-vous appris lors de votre dernier projet ? De quoi êtes-vous fier.e ?
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